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L’ÉNIGME DE LA VOIE LACTÉE

étoiles faibles, invisibles à l’œil nu, tandis que les étoiles qui nous paraissent plus belles sont plus également distribuées dans le ciel. Mais dans la Voie même, il y a des points où les étoiles sont cent fois, et au delà, plus rapprochées qu’elles ne le sont à ses pôles, c’est-à-dire aux points les plus éloignés d’elle. Struve continua et étendit les recherches d’Herschel comme le firent plus tard d’autres observateurs encore en grand nombre.

Ces recherches ont établi que la Voie lactée est en quelque sorte le fondement sur lequel notre univers stellaire visible se trouve construit. Un nombre immense de corps ou d’entités célestes ont été maintenant étudiés et leur distribution s’est trouvée sensiblement symétrique au plan galactique. La plus grande partie d’entre eux est groupée dans son voisinage. Parmi eux aussi se trouvent les étoiles nouvelles qui de temps en temps font leur apparition, comme celle bien connue qui en 1901 se montra tout à coup dans la constellation de Persée[1]. Toutes, ou presque toutes, apparaissent dans, ou tout près de la Voie lactée.

C’est là aussi que nous reconnaissons les nébuleuses irrégulières, qui sont d’énormes volumes de gaz, formidablement diffusés, dont une des mieux connues est la grande nébuleuse d’Orion, et qui semble nous présenter la matière primitive d’où l’univers des étoiles est né. Nous pouvons encore mentionner les amas d’étoiles, agglomé-

  1. La « nova » de l’Aigle, apparue en juin 1918, se trouve en plein milieu de la Voie lactée. Celle du Cygne (août 1920) également.
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