Voici par exemple comment se composaient les gaz du Stromboli et du Vésuve, le premier, le 4 mars 1901, le second, en 1906. Ce dernier correspond à une forte éruption bien connue. Les pourcentages sont en volume.
STROMBOLI — |
VÉSUVE — | |||
| | |||
Chlore libre |
12,8 | 0 | ||
Acide chlorhydrique |
2,0 | 6,6 | ||
Acide sulfureux |
4,5 | 12 | ||
Acide carbonique |
60,2 | 73,8 | ||
Oxyde de carbone |
11,5 | traces | ||
Hydrogène |
0,5 | 7,6 | ||
Azote |
6,9 | traces | ||
Gaz des marais |
1,6 | 0 | ||
100,0 | 100,0 |
Il est important de noter que la composition du mélange des gaz varie dans de larges limites. Le chlore libre ne peut pas avoir existé d’avance, attendu qu’il se combine, comme l’oxygène, avec les éléments réducteurs. On peut faire apparaître du chlore en chauffant du chlorure de calcium avec de la silice ou encore avec des silicates de fer, qui tous deux existent dans le magma. Mais ce qui apparaît comme certain, c’est que l’acide carbonique est prédominant dans le mélange. Puis viennent les acides sulfureux et chlorhydrique. L’oxyde de carbone, l’hydrogène et l’azote se montrent parfois en proportions très considérables, d’autres fois ils sont totalement absents.
D’après MM. Day et Shepherd les gaz expulsés par le cratère d’Halemaumau consistent en azote, eau, acide carbonique, oxyde de carbone,