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LA CHIMIE DE L’ATMOSPHÈRE

c’est-à-dire qui se trouvent à un égal état de refroidissement, doivent présenter les mêmes combinaisons chimiques. Ne savons-nous pas, d’ailleurs, que les rares échantillons qui nous arrivent parfois sur la terre, savoir, les météorites ou aérolithes, nous offrent une constitution qui a de frappantes analogies avec quelques roches volcaniques, basiques, qui existent sur notre globe. Seulement c’est en vain que nous y cherchons une trace quelconque d’une présence de l’eau, dont les actions sont si puissantes à la surface de la terre, et dont les effets sur les couches anciennes dites sédimentaires, sont si marqués. Rappelons-nous ici que l’eau sous forme de vapeur s’est échappée, comme nous l’avons précédemment expliqué, de tous les corps stellaires de moindre importance. Les météorites sont parmi les plus petites de toutes ces masses qui circulent dans l’univers.

Il n’y a donc aucune raison de douter que la matière constitutive de toutes les planètes soit essentiellement la même dans l’univers tout entier. Intérieurement, elles doivent comme notre terre être formées de métaux lourds, principalement de fer, que nous retrouvons également en quantité dominante dans le soleil aussi bien que dans les météores. Ce noyau métallique est, sans nul doute, enveloppé de silicates, d’oxydes, de carbonates, de sulfures et d’hydrates de toutes sortes de métaux, notamment d’aluminium. Parmi ces métaux nous comptons encore l’hydrogène. Le point de fusion de toutes ces substances extérieures et relativement légères est

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