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ATMOSPHÈRE DES CORPS STELLAIRES

Geocoronium, dont la densité devrait être cinq fois moins grande que celle de l’hydrogène. Mais des recherches récentes ont fait connaître de grandes objections à une semblable hypothèse, et nous ne croyons pas utile de nous y arrêter. Disons seulement que d’après Wegener ce gaz serait prédominant dans toutes les régions plus élevées que 210 kilomètres. Si au contraire il n’existe pas, c’est l’hydrogène qui s’y trouverait presque exclusivement, à partir de l’altitude de 85 kilomètres. Par suite de la grande légèreté de l’hydrogène, la densité de l’air, si la pression barométrique est inférieure à 0mm,2, varie avec une lenteur extrême, à mesure qu’on s’éloigne du sol. Cette région supérieure de l’atmosphère mérite de porter le nom de la zone d’hydrogène. Même à cette altitude extrême, les « étoiles filantes » rencontrent une résistance suffisante pour s’échauffer et devenir incandescentes et se résoudre en poussière. Cette hauteur est aux environs de 120 kilomètres en général, et l’extinction des poussières a souvent lieu aux environs de 85 kilomètres.

M. E. C. Pickering a reconnu par le spectre, la présence de l’hydrogène dans la lumière des météores passant à une très grande hauteur ; c’est un fait qui milite en faveur de la prépondérance de ce gaz dans les hautes altitudes. Dans des régions moins élevées les météores font apercevoir le spectre de l’azote. Ce gaz prend de l’importance à partir de la hauteur de 85 kilomètres, et à partir de 75 kilomètres, il devient de beaucoup le plus abondant de tous. La pression

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