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LE DESTIN DES ÉTOILES

rable que de nouvelles mesures fussent exécutées.

Pour bien comprendre les atmosphères des planètes, il est d’un très haut intérêt de connaître exactement la composition de l’atmosphère terrestre. Nous avons appris beaucoup de choses nouvelles sur ce sujet, dans les temps récents.

Nous savons maintenant avec une très grande précision quels sont les gaz qui forment l’enveloppe aérienne de notre globe. En outre des gaz anciennement connus, l’azote à raison de 78,1 p. 100 et l’oxygène, 20,9 p. 100, en volume, nous y trouvons de la vapeur d’eau en proportion variable, suivant les localités et suivant le temps. À cause de cette variabilité, nous la négligerons quand nous indiquerons des chiffres. D’autres gaz constituants sont les suivants : l’acide carbonique 0,03 p. 100, puis les gaz dits « rares » découverts par Rayleigh et Ramsay qui sont : l’argon, dont il y a 0,937 p. 100, le néon 0,0015 p. 100, l’hélium 0,0005 p. 100, le krypton, 0,0001 p. 100 et enfin le xénon, dont il n’y a que 0,000 005 p. 100.

Chacun de ces gaz constituants diminue, à proportion que l’on s’élève dans l’atmosphère, suivant les indications de la formule barométrique, et cette diminution est d’autant plus marquée que le gaz est plus dense. Il s’ensuit que le krypton et le xénon qui sont, l’un deux fois et demi, l’autre quatre fois plus denses que l’oxygène se trouvent principalement dans les couches inférieures. D’autre part, l’hélium, huit fois plus léger que l’oxygène, devrait augmenter rapidement avec la hauteur. Si l’air ne consistait qu’en un mé-

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