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LE DESTIN DES ÉTOILES

peut être perdue, comme pour Vénus, dans les couches supérieures de l’atmosphère. Il reste ainsi 0,32 pour la lumière renvoyée au dehors. Dans la partie du globe non encombrée de nuages, soit 0,48 de sa surface, les poussières et l’atmosphère absorbent environ 60 p. 100 de la lumière solaire. La moitié c’est-à-dire les 0,144 en est réfléchie vers les espaces stellaires, l’autre moitié (encore 0,144) nous parvient à la surface du globe comme lumière du firmament. Enfin, la lumière solaire qui arrive directement à la surface de la terre, soit 40 p. 100, des 0,48 indiqués ci-dessus, envoie 6 p. 100 réfléchis par les parties où elle tombe sur l’océan ou sur des parties humides, et à peu près le double par les parties rocheuses ou désertiques, mais elles sont peu importantes, et il en reste, somme toute, fort peu. De ces 6 p. 100, environ 0,7 arrive à traverser l’atmosphère et parvient au delà. Nous arrivons ainsi à la fraction suivante :

0,06 (0,144 + 0,192) 0,7 = 0,014.

L’ensemble de ces chiffres qui expriment la partie de lumière renvoyée dans l’espace par notre globe est le suivant : 0,321 + 0,144 + 0,014 = 0,479

Russell calcule ce même chiffre de quatre façons différentes en partant de données astronomiques diverses. La moyenne de ses résultats est égale à 0,445 ce qui concorde d’une façon très satisfaisante avec notre chiffre.

Si l’air était exempt de nuages, le chiffre qui exprime la réflexion, — ce que nous appelons l’albedo, serait encore de 0,37, ce qui est néan-

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