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LA VAPEUR D’EAU ET LES CLIMATS

périodes glaciaires, les temps historiques sont trop brefs pour reconnaître aucune modification essentielle. On peut cependant en constater, de tout à fait localisés, comme par exemple la tendance de l’Ouest Européen vers un climat moins continental. On a pu constater une avance dans ce sens même depuis que les observations thermométriques sont devenues fréquentes. Ainsi, à Berlin, les hivers de la période 1746–1847 étaient plus froids, les étés plus brûlants que de 1848 à 1907. Pour janvier, la différence s’est élevée à −1°,5 et pour le mois de mai à +0°,6. Le petit tableau suivant, emprunté à Ekholm, donne les températures moyennes observées à Stockholm, Lund, Londres et Paris, en hiver (décembre-février), au printemps (mars-mai), en été (juin-août), et en automne (septembre-novembre). Les époques sont indiquées en tête des colonnes (voy. p. 72).

Les différences, on le voit, sont très minimes. À Stockholm l’hiver est devenu moins froid, l’automne un peu plus. À Londres, de même pour l’hiver, l’été est légèrement plus chaud. À Paris, l’été est un peu plus chaud, tandis que l’automne est moins chaud que jadis. Lund (dans l’extrême sud de la Suède) nous présente le moins de variation. L’hiver s’est réchauffé de 0°,4 et l’été est moins chaud, dans la même mesure. Les moyennes annuelles restent sensiblement les mêmes, très légèrement augmentées, mais le climat est devenu plus marin. Pour Paris, les chiffres n’indiquent cependant rien en ce sens.

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