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PRÉFACE DU TRADUCTEUR

Les progrès accomplis par la science astronomique pendant les cinquante années qui viennent de s’écouler nous ont fourni un spectacle merveilleux. Si l’on embrasse d’un regard d’ensemble l’histoire de cette belle science on trouvera que les résultats acquis entre l’ère des astrologues chaldéens ou des premiers philosophes grecs, et celle de Kepler et de Copernic, — soit en 2 à 3000 ans environ, — ont fourni moins de renseignements sur le ciel que la période de trois cents ans qui s’est écoulée depuis ces derniers. L’on pourrait en dire autant si l’on compare cette période aux temps récents qui ont pris date à la découverte en 1860, du spectroscope, par Kirchhoff. L’observation, l’étude de quelques lignes noires dans une bande de lumière coloriée a été comme l’ouverture d’une porte sur l’immensité de l’univers ! D’observateur et de calculateur le savant astronome est devenu physicien, et il a appelé à l’aide cette

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