cela est encore peu de chose relativement à la durée pendant laquelle cette vie pourra y subsister en plein développement.
Les germes minuscules qui sont, de cette façon, répandus par les planètes, où leurs ancêtres avaient élu domicile, peuvent ou bien voyager librement à travers les espaces, ou bien atteindre, comme il vient d’être indiqué, des planètes plus lointaines, ou enfin des systèmes planétaires formés autour d’autres soleils. Ils peuvent encore rencontrer d’autres particules poussiéreuses plus importantes qui de leur côté retombent dans la direction du Ainsi, dans la partie de la lumière zodiacale que l’on appelle le « reflet » (Gegenschein) que l’on observe régulièrement dans les tropiques, — plus rarement chez nous —, et qui se trouve juste en opposition avec le soleil, les astronomes disent avoir reconnu des torrents de poussières extrêmement fines, qui, par suite de la force de la gravitation, se précipitent vers le soleil (Comp. p. 160).
Admettons maintenant qu’un germe de 0,00016 mm. de diamètre rencontre un de ces grains de poussière, dont le diamètre, dix fois plus grand, ne soit cependant que de 0,0016 mm., dont le volume soit par conséquent mille fois plus grand, et qu’il s’attache à sa surface. Ce germe sera emporté de nouveau dans la direction du soleil. Il repassera par les orbites des planètes intérieures, et il peut se trouver englobé dans l’atmosphère de l’une d’elles.
Ces poussières ne mettent qu’un temps relativement faible pour parvenir d’une orbite planétaire à une autre. Supposons leur vitesse nulle, au moment où elles se trouvent à la distance de Neptune. Le germe pourrait provenir tout aussi bien de l’un des satellites de Neptune que de la terre, car cette planète, tout comme Uranus, Saturne, ou Jupiter, ne sont guère arrivés encore à une température assez basse pour être des séjours de vie. Partant de cette orbite, la poussière mettrait 21 ans pour