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VIII

LA VIE DANS L’ÉTENDUE DE L’UNIVERS

Nous venons de voir combien il est probable que les systèmes solaires proviennent de l’évolution des nébuleuses et que les nébuleuses soient le résultat du choc des soleils. Nous avons également admis comme probable qu’il circule, autour des soleils reconstitués à nouveau, de plus petits corps célestes qui se refroidissent plus rapidement que le soleil central. Après que ceux-ci se sont recouverts d’une croûte solide, en partie occupée par des océans, ils peuvent, dans des conditions favorables, devenir porteurs de la vie organique comme la terre, et comme il est probable pour Mars et Vénus. Ils auront ainsi pour nous un intérêt particulier, plus grand que si nous devions nous les représenter seulement comme une matière sans vie.

Une question se présente, par conséquent, tout naturellement : celle de savoir si la vie peut réellement apparaître à la surface d’un corps céleste, dès que les conditions y seront de nature à favoriser son développement et son extension. C’est la question dont nous voulons nous occuper dans ce dernier chapitre.

Dès les temps les plus reculés, la réflexion et l’étude des phénomènes de la vie organique doivent avoir rendu l’homme attentif à ce fait que tous les êtres vivants sont procréés et