34 millimètres de diamètre, si leur densité est égale à celle de la terre, c’est-à-dire 5,5. Dans les régions où circule Neptune, où la température doit être voisine de 50 degrés absolus, c’est-à-dire à peu près celle des nébuleuses, cette dimension n’est plus que de 1 millimètre. Ainsi que nous l’avons indiqué plus haut, il est probable que, pour la première agglomération, les forces capillaires qui s’exerceront par suite de la présence des gaz condensés sur les grains de poussière joueront le plus grand rôle, et non la gravitation. — De même l’énergie peut s’y concentrer, contrairement à la loi de l’accroissement continu de l’entropie.
Ces effets conservateurs permettront aux couches gazeuses de se raréfier rapidement. Elles seront alors remplacées par de nouvelles masses de même matière venant de l’intérieur de la nébuleuse, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus, et que cette forme de l’astre soit remplacée par un amas d’étoiles ou par un système planétaire qui circule autour d’un ou de plusieurs soleils.
Les rencontres de ceux-ci feront, à leur tour, naître de nouvelles nébuleuses.
Les matières explosives, dont nous avons plusieurs fois parlé, jouent un rôle capital dans l’évolution des nébuleuses vers l’état d’étoiles, et dans la formation des nébuleuses nouvelles après la rencontre de deux corps célestes, obscurs ou lumineux. Ces matières contiennent probablement de l’hydrogène et de l’hélium (peut-être aussi du nébulium), en combinaison avec du carbone et avec des métaux. Les principes de la thermodynamique conduisent à cette conclusion, que ces matières explosives se forment pendant l’évolution des soleils, et qu’elles sont détruites lors de leurs rencontres. L’énergie énorme qui se trouve accumulée dans ces corps les rend semblables à des volants gigantesques dans le mécanisme de l’univers ; ils règlent sa marche et ils sont cause que l’alternance régulière entre l’état de nébuleuse et celui de soleil a lieu suivant un