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aurores et variations magnétiques
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faites à Batavia, dans l’île de Java. Le maximum a lieu à 1 heure de l’après-midi, et sa valeur atteint les 1,83 de la moyenne du jour. Le minimum a lieu à 11 heures du soir ; sa valeur est de 0,48. De 8 heures du soir à 3 heures du matin les perturbations sont aussi peu fréquentes qu’à 11 heures du soir.

La variation la plus grande est celle de l’aiguille de déclinaison. Elle atteint un maximum de 3,26 à midi, et un minimum de 0,14 à 11 heures du soir.

La période d’environ 26 jours (v. p. 147) a été en premier lieu étudiée par Hornstein. Elle a été reconnue par plusieurs savants, Broun, Liznar et C. A. Muller, dans les variations et perturbations magnétiques. Pour Schuster cette période ne serait pas encore démontrée, les observations probantes étant encore trop peu nombreuses.

La lune a une influence peu sensible sur l’aiguille aimantée, ainsi que Kreil l’a fait voir dès 1841. Cette influence est de sens opposé dans les deux hémisphères Nord et Sud. Elle correspond à une sorte de phénomène de marée.

Les rayons ultra-violets émis par le soleil sont fortement absorbés lors de leur passage dans l’atmosphère terrestre. Ils y provoquent l’ionisation des molécules d’air. Cette ionisation est en général plus active dans les régions supérieures. Les courants d’air ascendants emportent avec eux de la vapeur d’eau, qui arrive à se condenser de préférence sur les ions négatifs. C’est ainsi que les nuages sont pour la plupart chargés d’électricité négative, ce que déjà Franklin parvint à prouver, à l’aide de son cerf-volant. Après que les gouttes d’eau de pluie sont tombées, l’air qui les contenait reste chargé positivement, comme on l’a reconnu par des ascensions de ballons. Les nuages qui se forment aux plus grandes hauteurs sont les plus fortement chargés ; de là vient que sur la terre ferme les orages sont les plus fréquents en été. Là aussi, c’est-à-dire pour les orages, on a reconnu une période de 26 jours, Bezold l’a constaté pour l’Allemagne du Sud,