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l’évolution des mondes

Il nous reste encore à signaler une autre période, qui est en relation avec les phénomènes des aurores. C’est celle du mois tropique, qui est de 27,3 jours. Cette période est très peu connue encore, il est possible qu’elle dépende de l’état de charge électrique de la lune. Cette période a cela de particulier qu’elle se produit en sens inverse dans les deux hémisphères Nord et Sud. Lorsque la lune se trouve au-dessus de l’horizon, il semblerait qu’elle influe négativement sur la
Fig. 42, Variation de la déclinaison de Kew, près de Londres
Fig. 42. — Variations de la déclinaison à Kew, près de Londres, les 15 et 16 novembre 1905. Une grande perturbation, qui se produisit le 15 novembre à 9 heures du soir, correspond à la plus grande intensité de l’aurore.
production des aurores, les empêchant. Mais il faut naturellement dans ces cas tenir compte aussi de la gêne qu’apporte aux observations la lumière de la lune.

On sait depuis longtemps, — les observations de Celsius et de Hiorter, en 1741, l’ont fait connaître —, que les aurores influent sur la direction de l’aiguille aimantée. On en a tiré la conclusion que les aurores avaient pour cause des décharges électriques, qui, elles aussi, influent sur l’aiguille. Ces manifestations magnétiques ont, sur les aurores, le grand avantage que leur observation n’est pas gênée par la lumière du soleil ou de la lune. Mais comme nous l’avons déjà dit (p. 138), l’aurore à rayons de la seconde catégorie, produit seule cet effet magnétique (comp. fig. 42 et 43).