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périodicité des aurores

 Suède. Norvège. Islande
et Groenland.
États-Unis
d’Amérique.
Aurores
australes.
1883-96 1861-95 1872-92 1871-93 1856-94
Janvier
1 056 251 804 1 005 056
Février
1 173 331 734 1 455 126
Mars
1 312 335 613 1 396 183
Avril
11568 090 128 1 724 148
Mai
11170 006 001 1 270 054
Juin
1110 000 000 1 061 040
Juillet
1154 000 000 1 233 035
Août
11191 018 040 1 210 075
Septembre
1 055 209 455 1 735 120
Octobre
1 114 353 716 1 630 192
Novembre
1 077 326 811 1 240 112
Décembre
11940 260 863 11912 081
 
Moyennes
11727 181 430 1 322 102

Il y a des contrées où la différence entre la durée du jour et de la nuit n’est pas très grande aux diverses époques de l’année. Tel est le cas aux États-Unis et dans des contrées situées vers le 40e degré de latitude Sud où l’on peut observer des aurores australes. On trouve alors que le minimum principal a lieu en hiver. Dans l’hémisphère Nord il se produit en décembre, dans l’hémisphère Sud, en juin ou en juillet. Un minimum moins marqué se présente en été.

Parmi les époques où la terre passe dans le plan équatorial du soleil et où il arrive sur notre globe un minimum de poussières, celles-là se distinguent par des apparitions de l’aurore plus fréquentes, qui correspondent à l’altitude la plus grande du soleil. C’est à quoi il faut s’attendre, car la plus grande partie des poussières solaires tombe sur les parties du globe où le soleil, passant au méridien, a la plus grande altitude. Les deux maxima de mars et avril, de septembre et octobre, qui correspondent à l’éloignement le plus grand de la terre du plan équatorial du soleil sont très nettement marqués dans toutes les statistiques, sauf en Islande et au Groenland. Ici, la fréquence visible des aurores dépend uniquement de l’intensité de la lumière crépusculaire. Il n’existe en conséquence qu’un