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concordances entre aurores et taches solaires

des maxima. Elle causera une lueur phosphorescente quand elle rencontrera des molécules d’air, absolument comme si celles ci étaient frappées par les atomes électrisés du radium. Cette lueur phosphorescente se manifeste sous forme d’un arc lumineux dont la hauteur au-dessus de la surface terrestre est d’environ 400 kilomètres, comme l’ont indiqué les mesures de Paulsen. Le point culminant de cet arc semble toujours se trouver là où le cercle des maxima est le plus rapproché du lieu d’observation. Cette direction concorde, à fort peu de chose près, avec la direction de l’aiguille aimantée.

Le physicien norvégien Birkeland a fait un grand nombre d’expériences sur l’effet que produisent les rayons cathodiques sur une sphère en fer aimantée, qui pouvait représenter la terre. Ces rayons sont considérés comme formés de particules chargées négativement, animées d’une vitesse énorme. La sphère était recouverte d’un enduit phosphorescent, et dans son voisinage se trouvaient disposés des écrans également enduits de la même matière. Il devint ainsi possible de suivre exactement les trajets des rayons cathodiques qui impressionnaient la matière phosphorescente, et l’on obtint une reproduction très approchée du phénomène des aurores. M. Störmer, un autre savant norvégien a pu ensuite soumettre au calcul le trajet des molécules de cette sorte.

La couronne solaire se manifeste et se comporte tout autrement dans les années de maxima (voy. fig. 31). Les rayons se dirigent un peu dans tous les sens, suivant des lignes droites. Si quelques régions semblent particulièrement bien fournies, ce sont celles qui correspondent aux zones contenant les taches. La vitesse dont est animée alors la poussière solaire est évidemment beaucoup trop grande pour qu’elle puisse être influencée et déviée par les lignes de force magnétique. Par suite cette même poussière chargée ne sera pas très sensiblement influencée par les lignes magnétiques de la terre. Elle tombera surtout là où elle nous arrivera la plus dense. Ces rayons solaires