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les aurores polaires. Leurs variétés

arctiques, des étendues lumineuses qui avaient si peu d’élévation qu’elles cachaient des collines situées un peu plus loin. Ainsi, par exemple, Lemström a vu au Spitzberg une aurore formant nappe, qui se trouvait entre lui et une paroi de montagne, dont la hauteur ne dépassait pas 300 mètres. Dans le nord de la Finlande il a observé une ligne d’aurore devant un drap noir placé à quelques mètres seulement de distance. Ces phénomènes sont rangés également par Adam Paulsen parmi les aurores boréales de la première catégorie ; il les considère
Fig. 40, Aurore boréale observée par Gyllenskiöld au Spitzberg, 1883
Fig. 40. — Aurore boréale, observée par Gyllenskiöld, au Spitzberg. 1883.
comme des nuages phosphorescents, que des courants atmosphériques ont fait descendre exceptionnellement bas, près du sol.

Les aurores de la seconde catégorie sont celles qui montrent les rayons si caractéristiques du phénomène généralement connu sous ce nom. Ces rayons sont parfois tout à fait distincts (fig. 39), mais en général ils se fondent les uns dans les autres, principalement vers le bas, ressemblant alors à des draperies flottant au vent (voy. fig. 41). Ces rayons ont à très peu près la direction de l’aiguille de la boussole d’inclinaison. Quand ils se développent beaucoup, de façon à occuper toute la voûte céleste, leur point de convergence est très nettement reconnaissable comme le point central d’une « couronne » (fig. 40).