Paulsen partage les aurores boréales en deux catégories, fort
différentes les unes des autres. Si jusqu’à présent on a éprouvé
tant de difficultés à résoudre les problèmes connexes à ces
apparitions, c’est que, semble-t-il, on a eu le tort de vouloir
Fig. 38. — Aurores en forme d’arc, observées par Nordenskiöld, pendant
l’hivernage de la Vega, près du détroit de Behring. 1879.
appliquer à toutes les aurores le même raisonnement et la
même critique. Les aurores de la première catégorie n’ont
point de rayons. Elles occupent dans le ciel un vaste espace
horizontal. Elles sont tranquilles, et leur lumière est étonnamment
calme. Elles montent lentement vers le zénith, et aucune
perturbation magnétique ne les accompagne. Ces aurores ont
en général la forme d’un arc, dont le sommet se trouve dans la
direction du méridien magnétique (voy. fig. 38). Il arrive assez