explications que j’avais une première fois, en 1900, communiquées dans un mémoire à l’Académie des Sciences de Stockholm. Il fut, immédiatement après, publié dans la Physikalische Zeitschrift et je l’ai développé davantage dans mon Précis de Physique cosmique.
Or, l’on affirme, non sans raison, que les opinions scientifiques doivent tout d’abord être soumises à la critique des groupements d’hommes de science compétents, et rencontrer leur approbation, avant d’être lancées dans un public plus étendu. Il faut convenir que la majeure partie des hypothèses qui sont formulées par les uns et par les autres n’arriveraient jamais à la publicité si ces règles étaient fidèlement suivies. On peut ajouter que le travail consacré à leur publication pourrait sans doute être plus fructueusement employé. Mais sept années se sont écoulées depuis que, sur ce sujet, j’ai fait mes premières communications au monde scientifique. L’accueil si bienveillant que ces communications ont reçu, et les nombreuses occasions que j’ai eues pendant ce temps, de faire la vérification de mes théories, et de les améliorer, me font considérer ce temps comme suffisant pour me permettre d’exposer mes vues devant un cercle plus étendu de lecteurs.
Le problème de l’évolution de l’univers a toujours excité l’intérêt du monde pensant. Il conservera, sans nul doute, la première place parmi toutes les préoccupations intellectuelles qui n’ont pas une portée pratique immédiate. Les solutions qui, de loin en loin, ont été formulées à ce problème favori donnent une image fidèle de l’état de la pensée concernant les sciences naturelles, et de leur développement. J’ai le vif espoir que l’exposé