qtii tinit tup, tresparco et mord,
plaiitfi lo3 (lossus son tonibi^au :
uiig arlji’c en sauldra haiilt et 1)pîiu
on quel la très doulx fruit i)eudra
Ifiio qui ceste vraye liuilo rendra
de quoy avoir tant to soucye.
Très cher sire, je vous mercyo ;
atant m’en vois, c’est lo meilleur.
Cy s’en retourne.
Las ! que je seuffre grand douleur
1015 par tout le corps et tous les membres !
Las ! se de raoy uo to remembres,
mon Dieu, tout mon fait deperist...
En ta main niectz mon espnrist,
souverain juf^o ti-iumphant.
Cl/ arrive Seth a Vostel de son
père.
1620 Mero, conuncnt va ?
Mon cnffant,
il nous va moult piteusement :
ton père est moit nouvellement,
dont toute ma joyo est finee.
Hclas ! dolente destinée,
liiffl moi’t terrible de dur alloy,
sur nous as prins trop dure loy,
que par ton dai t nous examines,
nez coui-s et nos jours détermines
par trop inhumaine sentence.
l«30 O mauvaise inobedience,
par toy sommes en peine mis
par toy sommes a mort submis
et ployés en ceste misère.
Helas ! mon cher et amé père,
1635 or ne sçay ce que je feray,
quand en ce point pardu vous ay
si tost, sans jamais recouvrer !
Mon cnii’aut, cesse de pleurer.
Il convient qu’il soit mis en terre,
1M0 et vueillons humblement requerre
que Dieu luy soit misericors.
Icy l’enterrent eulx deuas sans
mot dire.
Saillicz hors, drable», Failliez hors,
ordc prngenie enfumée.
Il est venu a ma famée
1845 oonunc .daiii est mort a ceste hetirc.
Si Tarons brief, je vous asseuvc :
il n’est qui nous en puist garder.
Se nous le laissoas eschappcr,
et que no l’ayons tout sur piez,
1850 je veil que vous me rôtissiez
aussi rouge comme, ung charbon.
Il m’est advis qu’il sera bon
que les grains a moy iiresentcs
sus mon perc soyent plant’.'s,
1655 comme l’angle me l’enseigna.
Or sont ilz plantés, les vccz la :
Dieu les doint croistrc en tel haultesse
et rendre fruit a td largesse,
que lo fniyt luy soit poui-iitable,
1660 misericors et charitable
au salut de Iv et de nous !
Cy est Eve mcdade couchée sur
son lict.
Mes membres s’aflfoiblissent tous
et sens bien que ma fin s’advance.
Je n’ay mais force ne puissance,
1665 dont je me puisse soustenir ;
a la mort me fault pai’vcnir
briefment par le cours de nature.
Prens pitié de ta créature,
hault roy qui tout prens en ta garde,
1670 et ta grant bonté ne regarde
le vice que je perpetray
1810 tros doulce A. — 1611 auoit tant te soucye A. se B. — 16(3 pour le B. — 1618 commands mon esprit B. — 1027-1088 manqut^nt A. — 1029 et A. — 1031 vioe voralif et faulifz B. — 1637 retourner B. — 1643 progenie» A. B. — 1044 mest B. — 1645 cest A. — 1648 la A. — 1649 que nous ne B. — 1635 me les bailla B. — 1688 se A. manque B. — 1670 ne retarde B. — 1671 jay perpètre A.