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INTRODUCTION

Nous n’avons pas l’intention d’apprécier ici la valeur et l’importance de l’œuvrp que nous publions, ni de lui assigner sa place dans l’iiisloire du drame religieux au moyea-âge. 11 faudrait pour cela retracer cette histoire tout entière, et ce sujet, outre qu’il exigerait des développements considérables, ne peut être traité d’une façon complète avant qu’on ait publié un grand nombre de documents indispensables. Parmi ces documents, la Passion d’Arnoul Greban est sans contredit un de ceux qui méritaient le plus d’être mis au jour. Nous avons voulu remplir un vœu qui avait été exprimé depuis longtemps’ et plus d’une fois répété, qui avait dû être accompli par d’autres que nous il y a déjà bien des années *, et dont l’exécution ne peut manquer d’être bien accueillie, non-seulement par les curieux de notre ancienne littérature, mais par tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du tliéàtre moderne. Nous nous bornerons ici à donner sur l’auteur, sur son œuvre et sur les manuscrits qui nous en sont parvenus, les renseignements, malheureusement trop peu nombreux, que nous avons pu recueillir.

Le plus ancien manuscrit du Mi/stèrc> de (a Passion que nous ayons conservé, celui que nous désignons par A, contient une rubrique que nous avons imprimée à la ’ « la publicaliou de ce texte, d disait M. Paulin Paris en 1815, « auroit un vérita)>le inteict ; c.-.r on ne peut sempê.-lier de le regarder comme le plus beau monunien ! de notre ancienne lilt^ralnrc dramatique. » (Les Manuscrits français de la biblioUièqite du roi, VI, 310.)

  • i< Kn IS.î."», l’éditeur de la Mbliotliè’jue cl/.évirienne annourail le Mystère de la Passion comme dc-Tnnt

faraitre dans un délai rapproché. Celte puldication aurait été faite |iar MM. Charles d’IIéricault tt Louis Moland, deux écrivains distingués et familiarisés depuis longtemps avec la lilténUure du moyen-àge ; mais, par des considérations (pie je n’ai pas à approfondir, ce travail fut abanUoaué. » (A. Sorel, Xoticesvr Arnoul et Simon Greban ; Compiègne, 187.^, p. 2’.)