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ses œuvres, qui court encore dans le Poitou, émane la senteur modeste et saine de l’officine et du jardin d’un de nos bons pharmaciens provinciaux d’ancien régime ; et pour Ta voir remis dans un modeste demi-jour, notre récompense serait parfaite s’il nous était permis d’espérer que du Paradis des simples… nous voulons dire de l’Eden des plantes médicinales, où la Providence n’aura point manqué de lui fixer son bienheureux séjour, le digne apothicaire poitevin pût murmurer encore une fois sa charmante et optimiste devise :

Du don de Dieu je suis content.
Décembre 1905.

Des études qui précèdent, celle-ci, bien que consacrée à un talent beaucoup moindre, semble constituer une curieuse confirmation, par une sorte de contre-épreuve : ce qui a manqué en définitive à ce dernier poète, c’est surtout le sens de l’art, le goût, la netteté. Donc, si Malherbe n’était pas « venu », ou bien s’il avait tardé, il est fort probable que moins de Racans et plus de Contants eussent malheureusement gravi, au 17e siècle, notre Parnasse français.


FIN DE LA 1er SÉRIE.