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QUELQUES POÈTES

un modeste admirateur de Sainte-Beuve, qui l’a aimé, lui et sa méthode, presque jusqu’au danger, jusqu’à en soutenir les avantages devant le tribunal qui semblait y être le moins acquis, nous avons nommé la Sorbonne. Il lui sera permis d’exposer impartialement les bons côtés de la méthode, dont il est, depuis beau temps, intimement convaincu, aussi bien que les inconvénients qui lui furent plus d’une fois opposés.

Dégageons donc avec netteté les deux principes sur lesquels manifestement repose la critique de Sainte-Beuve ; ayons pour lui le courage de ses opinions, et puisque l’on voit bien que ses préférences l’attirent vers les âmes de second ou même de troisième plan, tâchons d’éclairer par nous-même ces deux questions tour à tour :

1° Toute vie d’homme est-elle intéressante par elle-même ?

2° Une vie d’écrivain l’est-elle doublement par cette raison qu’elle explique en partie son œuvre ?

Ces deux démonstrations seront suivies de la discussion des objections faites à la méthode, pour aboutir, dans une quatrième et dernière partie, aux conclusions pratiques.

    part exacte, mais modeste (p. 60-63). — L’Âme et l’Évolution de la littérature, des Origines à nos jours. Paris, Société française d’imprimerie et de librairie, 2, 1903, par Georges Dumesnil, qui, dans une réaction de spiritualisme généreuse, mais assez vague, fonde tout son système sur l’âme en général.