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Elle comptait parmi ses membres les citoyens Delescluze, Ledru-Rollin, Razoua, Cournet, Lefèvre-Roncier, Tony-Révillon, Arthur Arnould, etc., etc.

C’était une société d’action. La présence de Delescluze prouvait surabondamment qu’on ne s’y amuserait pas aux niaiseries et aux bavardages du parlementarisme.

Comme dans toutes ces sociétés, composées des éléments les plus marquants, soit du parti radical, soit du parti socialiste, on ne séparait point le succès de la République du salut de la France.

Il est, en effet, à constater que ceux-là surtout qui ne voulaient entendre parler d’aucun arrangement avec les Prussiens, étaient les hommes qui avaient le plus combattu la déclaration de guerre et les sottes manifestations des premiers jours de juillet.

Ceci soit dit en passant, pour répondre aux calomnies qui ont représenté les hommes du 31 octobre, du 22 janvier et de la Commune, comme pactisant avec les ennemis de la France,

Tant que la guerre fut une œuvre d’ambition dynastique, au profit des Bonaparte, tous les réactionnaires brûlèrent d’enthousiasme et arborèrent un chauvinisme grotesque.

Quand elle devint une question de salut pour la France envahie, menacée, il n’y eut plus que les républicains, les socialistes et les révolutionnaires qui se montrèrent résolus à périr plutôt qu’à céder devant une agression sans motifs avouables, depuis la chute de Napoléon III.

A l’Alliance républicaine, comme à la Corderie, comme dans toutes les sections de l’Internationale, comme partout où vivait la foi démo-