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cri d’espérance qu’elle a, — malgré sa défaite momentanée, — arraché aux prolétaires, aux hommes de bonne volonté du monde entier, la vie intense, l’activité prodigieuse, qu’elle a réveillées dans les couches profondes des désespérés d’hier qui sont les enthousiastes d’aujourd’hui.

Adopter le 18 mars, l’acclamer, le fêter dans un douloureux recueillement, parce que cette Révolution est la dernière en date, serait alors quelque peu puéril.

Ce qui fait l’importance d’une Révolution, ce n’est pas sa date, mais son programme.

Le peuple, lui, ne s’y est pas trompé, et, s’il a gardé le souvenir du 18 mars, si le drapeau de la Commune est devenu son drapeau, c’est qu’il a parfaitement compris que cette révolution était vraiment sienne, et lui apportait enfin le premier mot de la solution cherchée par le XIXe siècle à travers une succession de bouleversements et de tâtonnements qui, du reste, n’ont pas été sans gloire.

Qu’a donc été la Commune ?

Qu’y a-t-il de nouveau dans son programme ?

En quoi diffère-t-il de l’ancien programme jacobin révolutionnaire ?

C’est là ce que j’ai cherché à établir, à