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propre, au double point de vue politique et social, de la révolution communaliste de 1871.

On a plus et mieux dépeint le côté pittoresque, le côté extérieur, par conséquent un peu banal et propre à toutes les insurrections que le côté moral, intellectuel, qui sépare la Commune de Paris des révolutions semblables, à ne considérer que l’aspect superficiel, qui l’ont précédée.

Ce travail sera d’autant moins inutile que cette grande et originale idée, féconde entre toutes, et qui révèle un nouveau, un immense progrès, dans l’évolution logique de la revendication populaire, n’a pas seulement à se défendre des calomnies immondes de ses ennemis, — cela serait, après tout, facile, — mais encore des travestissements que lui font subir quelques-uns de ses prétendus partisans qui, faute de l’avoir comprise, la transforment en une des convulsions périodiques du vieux jacobinisme autoritaire. Si la Révolution du 18 mars n’avait été que cela, si elle n’avait pas enrichi l’arsenal de guerre des opprimés contre les oppresseurs, des exploités contre les exploiteurs, d’une arme nouvelle, perfectionnée par les leçons de l’expérience et les progrès de la science sociale, on ne s’expliquerait réellement pas le