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NOTE

DE M. GUSTAVE ALLAIS

SUR UN POINT DE LA VERSIFICATION DE MALHERBE




Nous ne pouvons mieux clore la série de ces nouveaux renseignements sur Malherbe que par une note intéressante de M. Gustave Allais :

Sur le Rapprochement chez Malherbe de deux rimes masculines différentes dans le dernier vers d’une strophe et dans le premier de la strophe suivante.

Nous avions demandé à l’auteur un éclaircissement sur la p. 395 de sa thèse, où il parle très brièvement de cette question. Il nous répond par cette note détaillée qui devait être mise primitivement au bas de ladite page, en nous priant de la produire à la première occasion. En voici une toute trouvée.

« Tout bien compté, il n’y a guère qu’une douzaine de pièces où existe cette licence prosodique des deux rimes de même genre qui se suivent (j’entends bien la rime terminale d’une stance et la rime initiale de la stance suivante ) ; ce sont, d’après l’édition des Grands Écrivains, les pièces 7, 9, 15, 37, 41, 47, 59, 77, 88, 98, 107, 108, 111. Je vous prie de remarquer que dans le nombre il n’y a pas une seule ode en stances de dix vers isométriques.

Le fragment d’Ode : « Soit que de tes lauriers la grandeur poursuivant », est une très curieuse ébauche où nous