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ou comme nuances le Magenta ou le Solférino ? » — Le nom indique apparemment une qualité supérieure. — Ce serait une question de « nouveautés » anciennes à poser l’Intermédiaire des Chercheurs. En tous les cas le manuscrit donne bien du « velours Supraris » et non du velours préparé, comme a lu le Bibliophile Jacob (Revue des provinces, p. 526).

L’anecdote est évidemment de Racan. V. Revue bleue, p, 732, coi. 1 et 2.


La Grand’Messe.

Anecdote 31. (p. 232.) Un Dimanche, M. de Malherbe, estant allé en une Église, pour entendre la Messe, à l’heure que la Grand Messe se dit, M. de Racan y arriva aussi, et le trouva à la Porte de l’Église ; il luy demanda, s’il ne vouloit pas entrer plus avant, pour entendre la Messe ? À quoy M. de Malherbe répondit brusquement, selon sa coustume, pensez-vous qu’une grande Messe ne porte pas plus loin qu’une petite ?

Voilà une 3e boutade religieuse (Cf. an. 14 et 24) qui ne prouve pas encore grand’chose sur la religion de Malherbe.

Evidemment il n’était pas pieux, mais il s’acquittait strictement de ses devoirs religieux, non seulement en public, comme ici, mais même en particulier dans sa chambre garnie. Racan, qui allait le surprendre à toute heure du jour, pour une fois qu’il le voit faire gras un samedi où on ne le doit pas, n’en revient pas d’étonnement (Mém. p. Lxviii).

Ce trait est venu évidemment à Conrart par l’intermédiaire de Racan.

V. Revue bleue, p. 731, col. 1.