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quise, pour elle il trouva avec Racan le joli anagramme d’Arthénice qui fit fortune : il fut très fâché que Racan l’eût devancé en appliquant le nom à MMe  de Termes qui s’appelait aussi Catherine (Racan, Mém. p. lxxxvi ; Tall. I, 302). Nous l’avons déjà vu faire ses confidences littéraires à MMe  de Rambouillet (an. 5) et ses dévotions avec elle (an. 16).

On ne connaît que deux pièces de vers faites par Malherbe en son honneur — Lal. 1. 1, p. 247 et 264.

Sur la satiété de la vie chez le vieux poète, voir aussi son mot à Racan au siège de la Rochelle (Mém. {{rom|lxviii|68).


Le cuisinier ganté.

Anecdote 19. P.229. Comme il alloit un jour disner chez quelqu’un qui l’en avoit convié, il trouva un valet à la porte qui avoit des gans à la main, c’estoit vers les onze heures. Il luy demanda, Qui estes-vous mon amy ? Monsieur, répondit l’autre, je suis le Cuisinier de céans. — Vertuchou, repartit M. de Malherbe, en s’en allant, Je n’aj garde de disner chez un homme dont le Cuisinier a des gans aux mains quand il faut servir.

Tallemant cite le mot en l'abrégeant. I, 283. Paulin Paris note en marge qu’on dînait alors à midi.

C’est un des numéros de la liste interminable des originalités de Malherbe. Celle-ci est assez méchante pour le bourgeois qui l’avait invité, et qui n’avaitsans doute en tout qu’un maître Jacques pour le servir.


Les répétitions.

Anecdote 20 P.229. Il mettoit assez souvent une mesme pensée en divers endroits, et vouloit qu’on le trouvast bon, disant,