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geons à présent ne peut donc être que le groupement rationnel des solutions particulières que nous proposons dans la suite pour chaque anecdote ; et sa place naturelle, nous le savons, serait plutôt à la fin de la brochure ; mais nous n’avons pas voulu, d’autre part, séparer les parties de cette Introduction, qui se renvoient une mutuelle lumière. Nous engageons donc le lecteur qu’intéresse la question, à vouloir bien relire cette dernière partie après avoir pris connaissance de toutes les anecdotes et des notes dont nous les accompagnons.

Pour déterminer l’origine de nos historiettes, nous demanderons successivement des indications au sujet sur lequel elles roulent, au ton du récit et aux tours de phrases, puis nous en chercherons les traces dans les auteurs contemporains ; enfin nous interrogerons les deux savants modernes qui ont eu, il y a trente ans, connaissance de quelques-unes.

1. Le sujet.

Nous commençons par l’examen du sujet. On constatera que, à ce point de vue, l’anecdote 8 dut être rapportée à Conrart par son ami Chapelain, 23 et 34 par sa coreligionnaire. Mme  des Loges, — 5, 16 et 18 par la marquise de Rambouillet.

Mais ces trois personnages mis à part, nous sommes frappés de voir que sept anecdotes de notre supplément, parmi lesquelles les plus considérables (7, 14, 20, 24, 25, 30 et 31), doivent être attribuées sûrement à Racan.