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très probablement de la main même du poète[1].

Tel a été jusqu’à ces dernières années le seul manuscrit connu des Mémoires de Racan pour la Vie de Malherbe. Il en existe pour tant un autre.


II

Le nouveau manuscrit de l' Arsenal.

Vers 1858, l’infatigable Bibliophile Jacob, en dépouillant les 49 volumes mss. de Conrart, à la Bibl. de l’Arsenal, rencontra dans l’un d’eux une série d’anecdotes sur Malherbe, et il les signala ainsi en 1862 dans son catalogue du Recueil Conrart, Cabinet historique, t. VIII, 2e pie p. 223 :

« VIIIe Recueil… pièce 22 : De la main de Conrart. Mémoire concernant maître François de Malherbe. » M. Lalanne ayant publié, cette même année, son édition des Œuvres de Malherbe, le Bibliophile identifia son ms. avec les Mémoires de Racan pour la Vie de Malherbe, et reconnut que c’en était une copie faite par Conrart : seulement elle contenait des anecdotes supplémentaires. En 1865, il envoya quelques-unes

  1. (*) Il semble aussi être de la même écriture que la Notice généalogique sur la fam. de Bueil, qui est attribuée en toute probabilité à Racan (Bibl. Nat., ms. fr. 20.786, f° 438 et ss.). Elle a été publiée en 1889 par M. Camille Favre dans son édition du Jouvencel, de Jean de Bueil, t. II, p. 423. — Nous ne parlons pas du ms. de la lettre que Latour a publiée comme une lettre de Racan au chancelier Séguier (t. I, p. 318) et qui n’est certainement pas de lui, ainsi que nous le montrerons ailleurs.