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Réaux et de Balzac ; mais il ne fait guère que reproduire le texte de 1862 avec quelques corrections que pour la plupart M. Lalanne avait indiquées lui-même, et il retranche un certain nombre de notes de son prédécesseur. Cette édition, qui donne en un volume ordinaire toutes les œuvres poétiques de Malherbe, est sobre et pratique pour les gens du monde ; mais elle ne constitue pas un progrès réel au point de vue spécial de l’établissement du texte des Mémoires. C’est donc à celui de M. Lalanne, celui de 1862, que nous renverrons au cours de ce travail.

Les trois éditions de 1857, 1862 et 1874, on le voit, ont été faites sur le même ms. : c’est celui de la Bibl. Nat., autrefois ms. de M. L. Bigot 360, aujourd’hui : Fonds français n° 6.002, 13 feuillets in-4°.

Après un examen attentif, l’inventeur, Tenant de Latour, s’était « profondément convaincu qu’il présente le véritable texte des Mémoires pour la Vie de Malherbe, sans lacune, et surtout sans aucune adjonction » Racan, t. I, p. lxii.

M. Lalanne (Malherbe, t. I, p. lxii)le croit « contemporain de Racan » et estime « que c’est bien là, sans altération ni interpolation, le véritable texte sorti de la plume de l’élève chéri de Malherbe ». Nous ajouterons à ces témoignages un autre tout personnel : nous avons eu la bonne fortune de découvrir quelques lignes de l’écriture de Racan, dont on n’avait jusqu’ici aucun échantillon certain, et en les rapprochant du ms. de la Bibl. Nat., il nous a paru écrit