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point an seul instant… Il prépare silencieusement sa doctrine par années de retraite et de méditation ; il la propage par la seule puissance de la parole et de la persuasion pendant plus d’un demi-siècle, et quand il meurt entre les bras de ses disciples, c’est avec la sérénité d’un sage qui a pratiqué le bien toute sa vie, et qui est assuré d’avoir trouvé le vrai. » Gautama a donc eu le privilège d’accomplir cette prodigieuse conquête de l’humanité, et bien qu’il ait désapprouvé le rituel et qu’il ait déclaré lui-même, alors qu’il était au seuil du Nirvâna, qu’il n’était rien de plus que ce que les autres hommes peuvent devenir, l’amour et la gratitude de l’Asie, désobéissante à ses préceptes, lui ont accordé un culte fervent. Des amas de fleurs sont répandus journellement sur ses purs autels, et des milliers de lèvres répètent journellement la formule : « Je me réfugie en Bouddha ! »

Le Bouddha de ce poème, si, comme cela est hors de doute, il a réellement existé, est né sur les frontières du Népaul environ 620 ans avant Jésus-Christ, et est mort environ en 543 à Kousinagara dans la province d’Oudh. Donc, au point de vue de l’âge, beaucoup d’autres croyances sont récentes en comparaison de cette vénérable religion, qui contient l’éternité d’une espérance universelle, l’immortalité d’un amour infini, une foi indestructible dans le bien final, et la plus fière assertion qui ait jamais été professée de la liberté humaine. Les extravagances qui dé-