Page:Arnold - La Lumière de l’Asie.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La vie et les travaux antérieurs de notre auteur l’avaient d’ailleurs excellemment préparé à cette œuvre ; directeur du collège sanscrit de Powna, il avait passé quelques années dans l’Inde, s’adonnant à l’étude de sa littérature, de sa philosophie et de ses religions qui lui ont inspiré plusieurs autres ouvrages[1], et le poète ainsi doublé d’un érudit a fait, par la magie évocatrice du verbe, revivre son héros dans le milieu où il a vécu, avec un caractère frappant de vérité et de couleur locale.

Nous ne nous dissimulons pas combien ce poème, transposé en notre langue et dépouillé du prestige du rythme, a perdu de son charme. Nous espérons toutefois que sa magnifique ordonnance, l’intérêt du récit, la splendeur des idées suffiront à prêter quelque attrait à cette pâle reproduction, que les notes ajoutées par nous en faciliteront l’intelligence aux lecteurs étrangers aux choses de l’Inde, et qu’ainsi notre modeste intermédiaire contribuera à répandre la lumière qui, après avoir éclairé l’Asie, gagne lentement le monde.

L. S.



  1. Le cantique des cantiques indiens ; Poésies indiennes ; Les Perles de la Foi ou le Rosaire de l’Islam ; Le livre de l’amour.