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riels qu’entraînait son changement de situation et de ses soucis d’affaires.

C’est vraisemblablement à Gramagnac que Julie Verdier écrivait ceci :

« Ma cousine va mieux, cher citoyen, et je vous remercie de vos avis. Cependant le mieux, quoique bien sensible, ne lui laisse pas la force de rester longtemps hors de son lit. Elle est faible et ne prend rien encore. Elle ne veut entendre parler d’aucun remède. Je crois en effet qu’il n’en est aucun de bon aux nerfs, car ceux de ce chirurgien ne lui ont pas fait plus de bien. Enfin, ce qu’il y a de bien clair, c’est que ce n’est plus une maladie que nous avons à craindre, mais je vois avec une peine extrême combien ses nerfs sont susceptibles, et je crains qu’ils ne lui préparent habituellement des souffrances pénibles et très vives, insupportables même, à la moindre occasion. »

Cependant, les affaires de cœur de Gramagnac ne marchaient pas davantage. Non seulement Mme Cottin lui déclarait que son âme était à jamais fermée à ce sentiment si doux qui l’avait jadis pénétrée, mais, un jour, elle lui écrivit une