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raient dû l’être toujours. Cette décision est inébranlable, rien ne peut la changer. M. Verdier doit s’y attendre. Tâchez, mon ami, de l’engager à retourner chez lui. C’est un fou et un méchant. Il a répandu mille horreurs dans ma maison, il a empoisonné notre paix, il dégraderait la vertu même si elle pouvait l’être. Non jamais un tel être ne vivra près de moi, je croirais faire une chose mauvaise et coupable que d’y consentir, je veux que tout ce qui m’entoure soit pur et honnête.

« Mon ami, je serais bien aise de vous voir, ma Julie le désire beaucoup, nous avons bien des choses à vous dire. »

Sans doute Gramagnac répondit à son appel et tâcha de calmer les deux cousines. Il n’y réussit qu’à moitié, car, peu de jours après, Mme Cottin lui écrivait encore :

Nous n’avons que des nouvelles très calmes du citoyen Verdier. J’espère qu’il persistera à retourner dans son pays. Il me tarde qu’il soit bien loin, il me tarde surtout que mon amie ait brisé tout à fait la chaîne qui lui a fait verser tant de larmes. »