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M. Gramagnac. Il trouva peut-être qu’il y aurait dans cette mesure quelque injustice vis-à-vis des autres neveux.

À ces préoccupations diverses, les dissentiments du ménage Verdier ajoutaient d’une façon aiguë et personnelle. Car l’attachement passionné de Sophie pour sa cousine lui faisait prendre une vive part à tout ce qui l’atteignait, et elle-même n’échappait pas, d’ailleurs, aux emportements de ce mari qui paraît avoir été autoritaire et jaloux.

Aussi, écrivait-elle à Gramagnac le 23 brumaire an II (13 novembre 1793) :

« Nous sommes dans l’état le plus cruel. M. Verdier abuse de notre sexe, de notre âge, de notre faiblesse, pour nous traiter avec une indignité dont je n’avais pas idée. Sa fureur est d’une violence dont vous seriez effrayé. Nous ne savons que faire sans protecteur, sans guide, nous nous trouvons abandonnées à la colère d’un homme qui ne ménage rien, qui nous menace des dénonciations les plus calomnieuses… Si vous pouvez venir, mon bon ami, nous protéger, nous guider, vous nous aideriez peut-être à sortir de la plus dure situation et