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amour, elle tenait à ne pas le perdre. Au fond, la femme est toujours sensible au sentiment, passionné qu’on éprouve pour elle.

Elle lui écrivit donc :

« Hé bien, que devenez-vous, on n’entend plus parler de vous du tout ? Vos éternelles affaires vous retiennent toujours, je vous souhaite bien du plaisir. En attendant, la belle saison se passe, et vous ne retrouverez plus Champlan que dépouillé de sa verdure. Déjà les arbres jaunissent, les feuilles s’amoncellent sur la terre, l’hiver s’approche, habillé de brouillard et de frimas… Mais je me résigne d’avance à tous les désagréments qui le suivent. Avec mes amis, mes bons amis, une petite pièce bien chaude, bien close, où nous serons tous réunis et où j’espère vous voir quelquefois, nous oublierons peut-être la glace et la neige. »

Le vieil amoureux ne se rend pas davantage à cet appel ; Mme Cottin le lui fait renouveler par Mme Verdier.

Il avait été question que la jeune veuve adoptât un des enfants de sa cousine Julie, et c’est à ce