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même qui l’intéressait. Il la désirait, il lui serait doux de voir cette femme jeune, charmante, intelligente, remplacer Mme Gramagnac, et, au lieu de se calmer en pensant à elle, elle lui était la source d’un nouveau tourment, « son souvenir l’agitait ».

Alors, Mme Cottin, dont le bon cœur ne voulait pas rudoyer ce fidèle ami, se met en devoir de lui persuader que la consolation doit lui venir de ses enfants. Elle l’exhorte à s’en occuper davantage et lui remontre que le sentiment paternel doit lui suffire. Assurément, il y a un peu d’hypocrisie, toujours bien féminine, à essayer de le détourner d’elle par ce moyen. Mais elle va plus loin, elle s’approche davantage du terrain brûlant en évoquant le souvenir de son mari et en lui disant : « Tout a fini avec lui. »

Gramagnac comprit-il, ou voulut-il à son tour user de ruse pour l’amener à son but en se faisant désirer, mais il cessa pour le moment de paraître à Champlan.

Il réussit en partie, car Mme Cottin s’en inquiéta et se demanda si elle n’avait pas été trop loin. C’est que, tout en ne voulant pas répondre à son