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je pas plus empressée d’y revenir quand j’en suis éloignée ? Comment se fait-il que je ne la regrette pas davantage ? En vérité, je n’y comprends rien Julie me gronde d’avoir attendu un an pour arranger Champlan, tandis que je suis toujours dans la même incertitude et qu’il est apparent que la conclusion va enfin arriver. Ma patience échoue au port, dit-elle. Cela est vrai ; mais, tout en convenant qu’elle dit vrai, je ne m’en sens pas moins disposée à agir comme si c’était moi qui eut raison. Je me gâte depuis quelque temps, ma raison et mon goût sont souvent en contradiction, et presque toujours c’est ce dernier qui l’emporte, et qui plus est je ne fais presque aucun effort pour l’empêcher… Je vois mes torts, je les calcule, mais je ne les sens pas. Si vous aimez à moraliser, je vous donne prise sur moi. »

Quelques jours après, Mme Cottin obtenait l’autorisation d’aller à Paris. Elle vint y passer deux jours, mais n’en prévint Gramagnac qu’au moment où elle repartait.

Ceci est bien féminin. Et pourquoi ne l’avait-