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ou dix-huit, comme le disent presque tous ses biographes, qu’elle épousa Jean-Paul-Marie Cottin, écuyer, banquier à Paris, le 16 mai 1789, ainsi que Jacques Risteau son père le consigne sur son livre de raison.

Ce mariage se fit sans doute par les rapports d’affaires des deux familles, dans chacune desquelles se trouvait un directeur de la Compagnie des Indes. Peut-être le jeune homme allait-il à Bordeaux quelquefois voir son beau-frère Jauge, grand armateur de cette ville avant d’aller à Paris faire la banque avec son beau-frère. Ce mari était jeune, n’en déplaise aux nombreux articles qui le représentent comme un vieillard. Il avait vingt-quatre ans, et l’âme sincère de la jeune fille, son cœur tout disposé à l’amour, se donnèrent à lui entièrement.

Le jeune ménage habita rue Saint-Georges, dans un des plus beaux hôtels du Paris d’alors. La fortune considérable du banquier lui permit de s’installer luxueusement, ainsi que le donne à penser l’abandon important de mobilier que fit Mme Cottin trois ans plus tard. Le penchant très développé de cette dernière à la bienfaisance, en fut surtout facilité.