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fut découverte et publiée, faisant connaître certaines phases de son existence et de son cœur, il fut permis de reconstituer sa personnalité. C’est elle-même qui nous donne la clé des mystères que la modestie de ses goûts et de sa nature nous aurait plutôt dérobés. Celle que rien ne distingue, qui est perdue dans la foule, a toujours sa vie sentimentale, sa vie particulière ; combien à plus forte raison la femme qui n’a pu s’empêcher de mettre dans des livres le trop-plein de son imagination et de son ardeur.

C’est donc d’après ses lettres qu’on a commencé à la juger, en dehors de ses œuvres, bien qu’à la distance d’un siècle on soit souvent réduit aux conjectures ou à des interprétations erronées.

En réunissant cette correspondance éparse et en la joignant à une autre inédite que la famille a eu la grande obligeance de nous communiquer, nous avons pensé donner au lecteur une impression plus complète qu’on ne l’a fait jusqu’ici. L’idéalisme dans la passion, la poésie, la tendresse, les tentations et les faiblesses, la femme en un mot, voilà ce que nous avons cherché dans