Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/367

Cette page n’a pas encore été corrigée

Copie de la lettre du Président de l’Assemblée Nationale à M. Jauge.


« 30 septembre 1791.

« L’Assemblée Nationale, Monsieur, a entendu avec sensibilité les détails qui lui ont été présentés, des services importants que vous et M. Cottin avez rendus à la chose publique depuis le commencement de la Révolution. Si quelquefois le récit d’événements désastreux a fait naître dans l’Assemblée Nationale le silence de la douleur, souvent aussi le tableau des scènes consolantes pour les amis de l’humanité a excité de vifs applaudissements. Plusieurs citoyens vrais amis de la liberté ont déployé tout le courage et toute l’énergie que le patriotisme seul peut donner pour prévenir et pour adoucir les maux inséparables d’une grande révolution. Votre nom. Monsieur, et celui de M. Cottin seront toujours cités avec avantage parmi ceux des Français qui dans ces temps difficiles se sont distingués par leur zèle et leur dévouement civiques ; ils sont voués à la reconnaissance de vos concitoyens et de la postérité qui n’apprendra pas sans être touchée, que dans les circonstances les plus orageuses, tout ce qui était à vous, tout ce que vous aviez de plus cher, votre temps, votre fortune et