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retirent ainsi que l’avait promis le Seigneur. Les portes de Jéricho sont fermées. Issachar, délirant de retrouver Rahab, exhale sa plainte amoureuse.

Quand l’aube blanchit, le Tout-Puissant ordonne que l’arche fasse sept fois le tour de la ville. Les sacrificateurs la précèdent en faisant retentir leurs trompettes, les murs tombent. Issachar s’élance vers la demeure de la bien-aimée. Son père lui dit que les prêtres sont venus la prendre pour la sacrifier à Baal. Le jeune homme se précipite vers le temple, brise la porte du sanctuaire fermé et voit Rahab, que les prêtres, armés du glaive, vont immoler. Il se jette sur eux. Rahab le supplie de les épargner. Elle voit de loin l’effroyable incendie de Jéricho, s’accuse d’être coupable aussi, et repousse les transports d’Issachar. Mais, le lendemain, elle consent à l’hymen. Magnificences, gloire au Seigneur.

Ce poème a été très injustement jugé médiocre, dès son apparition. Le langage biblique, dans lequel il est rendu, a bien le caractère oriental de ces pays. Les paroles, les images empruntées la plupart au Cantique des Cantiques, en ont toute la poésie et l’exaltation. Les richesses du temple de