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honte et meurt le lendemain[1]. Les progrès de cet amour au milieu de remords et de rigueurs qui n’aboutissent qu’à plus d’abandon, sont décrits avec beaucoup de vérité.

Dans le roman de Malvina, paru en 1800, l’auteur semble se représenter, ou tout au moins ses scrupules d’écrivain, qu’elle met dans la bouche de l’héroïne. Celle-ci est arrivée à vingt-quatre ans sans aimer et s’en croit incapable. Veuve, sans enfants, libre après une vie malheureuse, elle a juré à une amie morte de se consacrer à sa fille et de ne pas se remarier. Elle se retire en Écosse chez une parente, Mrs. Birton, où elle s’éprend de sir Edmond, type du libertin séduisant ; ce qui donne à Mme Cottin l’occasion de remarquer que les femmes sérieuses ont toujours un faible pour les mauvais sujets. Tout amoureux qu’il est de Malvina, il séduit, sous ses yeux, une toute jeune fille recueillie dans cette maison avec sa mère, et lorsque Kitty se rend compte qu’il ne l’épousera

  1. On peut faire quelques rapprochements entre Frédéric et le jeune cousin Lafargue, qui aima sa tante d’une si violente passion et auquel elle a probablement pensé en traçant le caractère de son héros.