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n’eut pas d’effet, puisque ces cours furent très fréquentés.

Azaïs dut en être froissé et l’attribuer, une fois de plus, à l’esprit changeant de l’éternel féminin.

Assurément, il est regrettable de ne pas connaître la contre-partie de cette correspondance. Les lettres d’Azaïs et certaines de Mme de Pastoret eussent été intéressantes, puisqu’elles provoquaient les réponses qu’on a lues. Mais les plus importantes, sans contredit, sont celles émanant de Mme Cottin, où elle montre ses sentiments les plus intimes et nous laisse lire au plus profond de son âme. Les autres lettres n’y ajouteraient rien.

Peu de temps après son retour d’Italie, elle sentit les premières atteintes du mal qui devait l’emporter, car ce ne fut pas la langueur ou le désespoir d’une passion malheureuse, ainsi que certains biographes romanesques l’ont prétendu.

Elle était dans la pleine maturité de l’âge et du talent, et s’occupait d’un ouvrage sur l’éducation. Son intimité avec les filles de Julie Verdier, vivant sous son toit, et auprès desquelles elle avait si souvent joué le rôle de mère, lui donnait tous les