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ses conseils et ne faites aucune démarche qu’il pourrait désapprouver.

« Si vous vouliez me répondre, il faudrait m’écrire tout de suite, à Turin, chez M. Destor, directeur des contributions. Nous comptons quitter Rome dans dix ou douze jours, et nous serons sans doute à Turin vers le 15 décembre, et à la fin du même mois à Paris. Je vous reverrai avec le sincère intérêt qui m’attachera à vous jusqu’à la fin de ma vie ; mais, mon ami, si vos idées sur ma croyance me sont toujours aussi opposées, il faudra nous interdire de causer jamais sur ce sujet. Je ne crains point que vos conversations m’ébranlent, mais je ne veux point risquer, sans utilité pour vous ni pour personne, d’entendre parler avec peu de respect de ce que je révère au-dessus de tout.

« Laissez-moi ma foi, elle me rend heureuse ; elle entre dans mon cœur et s’y attache chaque jour davantage ; laissez-moi ma paix, mes espérances, et n’en parlons que quand je pourrai espérer les partager avec vous.

« Adieu, je vois avec plaisir que mon amie et vous avez appris à vous rendre plus de justice.