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« Je n’ose plus rien ajouter ; il se peut que je vous irrite, il se peut que moins que personne je doive prétendre à vous ramener, parce que cette voix que vous étiez accoutumé à entendre parler comme vous, doit vous blesser plus qu’aucune autre quand elle parle différemment, Et voilà, sans doute, la punition que Dieu me réserve pour le mal que je vous ai fait, c’est de n’avoir aucun moyen de le réparer et de voir un ami qui m’est si cher risquer de se perdre, sans que ma voix puisse l’instruire, ni ma main le retenir.

« Mon ami, vous m’avez beaucoup aimée ; en faveur de ce sentiment, ne ferez-vous rien pour moi. Je vous ai rendu trop malheureux, me direz-vous. Hé quoi ? pour une âme généreuse n’est-ce pas une raison de plus, et n’est-ce pas en me faisant du bien que vous pouvez vous consoler le plus, du tort que je vous ai fait et du trouble que j’ai jeté dans votre cœur ? Voici ce que je hasarde de vous demander : M. D. D… est l’homme le plus éclairé, le plus estimable et le meilleur que je connaisse ; il s’intéresse véritablement à vous, laissez-vous guider par