Bref, il dut trouver que la destinée n’avait guère favorisé ses magnifiques conceptions. Au demeurant, c’était un homme fort doux, qui, en fait de « disciples pour contempler sa vie », écrivait-il modestement, dut se contenter de ses deux filles, auxquelles il donna de tendres soins, inspirés par Jean-Jacques.
« C’est moi qui me charge de cette chère aînée, toute la nuit et une partie du jour, disait-il dans son journal. En ce moment, neuf heures, elle dort dans son lit, près du mien ; je vais travailler une ou deux heures auprès d’elle ; ensuite je me coucherai, après l’avoir souvent regardée, admirée et lui avoir fait doucement un baiser. Au point du jour, elle demandera à déjeuner ; après une demi-heure de caresses, de folies, de chansons, d’histoires, ensemble nous nous lèverons, etc. »
Voici le portrait de la femme idéale, telle qu’il la concevait ; on a dit que c’était celui de Mme de Rivière ; mais ce pourrait être aussi l’image de Mme Cottin. « Une femme, pour être intéressante, n’a pas besoin d’être belle et jolie ; il vaut peut-être mieux qu’elle ne possède que modérément