Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/293

Cette page n’a pas encore été corrigée

c’est à vous qu’il appartient de porter le dernier coup au parti philosophique ; que diront-ils quand vous paraîtrez ?

« Je sais que toutes ces annonces, toutes ces attentes vous déplairont beaucoup, que vous les trouverez fâcheuses, même pour le succès de votre ouvrage ; je suis de votre avis, je crois qu’elles vous nuiront, et je ne puis me dissimuler que c’est moi qui vous ai fait connaître. Mais, mon ami, comment cela pourrait-il être autrement : les idées religieuses dont vous avez rempli mon cœur dominent dans mes discours, dans mes écrits ; on s’aperçoit que ce changement a eu lieu pendant mon séjour à Bagnères ; j’en conviens.

« J’avoue même (vous me l’aviez permis) que j’ai connu là un homme d’un talent supérieur, dont les grandes et consolantes opinions ont touché mon cœur et m’ont ramenée tout à fait à Dieu ; je ne dis que cela, je n’ajoute point quelle est votre foi : c’est sur ce point que je vous ai promis le secret. Alors, comme on ne suppose pas qu’il puisse en exister d’autres que celles connues, on s’imagine tout naturelle-