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défiait tout ce qui aurait tendu à la diminuer. En somme, cette étroite union est toute à la gloire de l’une et de l’autre.

Elle en vint même à douter de l’infaillibilité du fameux système, et toujours à la même Fanny :

« Je me demande parfois s’il n’y a pas eu de la présomption de ma part à croire sur parole des choses extraordinaires, puisque toutes les explications de ce système reposent sur des sciences que je n’entends pas. Si son ouvrage est tout ce qu’il dit, tout ce que je crois quelquefois, si la volonté de Dieu est là, il n’a pas besoin de notre secours ; si elle n’y est pas, il faut l’empêcher de paraître. »

Cette fin est assez ambiguë, on ne sait pas s’il s’agit de la volonté de Dieu dans le système et si c’est Dieu qui a besoin de secours, ou Azaïs, ni si c’est la volonté de Dieu que le livre paraisse ou non, et ailleurs :

« On dirait d’un trône vacant. En effet, j’ai écrit ces paroles, mais, ce qui est bien étrange, c’est que ce n’est pas moi qui les ai prononcées. Des gens très religieux, attachés au journal des Débats, qui écrivent sur la vérité et la morale